Vins d'Auvergne

SYNOPSIS

Il est maintenant permis de servir un flacon auvergnat sur un dîner tiré à quatre épingles sans essuyer une rafale de regards en coin laissant entendre que votre cave frôle la faute de goût.
Si l’obtention d’une AOC reste un puissant accélérateur d’image, rien ne vaut la main des hommes et des femmes pour faire grandir un vignoble. Il fut un temps où l’on pointait la “qualité hétérogène” des vins du coin. Convenons que le reproche n’était pas toujours volé. Sauf qu’en moins d’une quinzaine d’années,
l’Auvergne a hissé son niveau de jeu pour dessiner l’image d’une région en mouvement, qui ne cherche à mimer personne et brandit maintenant sa singularité sur les meilleures tables. Rien n’est pire qu’un vin engoncé dans ses certitudes, qui chaque année répète une méthode et décline une recette.
Au final, cela ressemble souvent à un parfum qui s’éteint dans une barrique chargée d’ennui.
A Saint-Pourçain comme au pied des volcans, en blanc comme en rouge, une formidable exploration est en train d’advenir.
L’Auvergne a tout du tube en devenir.
Encore toute jeune, elle continue de tracer un chemin joyeusement sinueux.
Il suffit de regarder côté muscadet ou, à deux pas, dans le beaujolais, pour voir qu’on peut devenir grand en partant de loin.
L’Auvergne est justement sur cette voie. Cela ressemble à une quête, que nous avons souhaité vous raconter dans ce hors-série.