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Hors-Série
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Aurélien Rougerie met un terme à sa carrière de rugbyman professionnel et rejoindra le staff de son club de coeur, l'ASM Clermont Auvergne Rugby. Immortalisez ce moment clé de sa carrière avec le hors-série "Rougerie, Légende d'Auvergne". A découvrir sans plus attendre dans ce magazine hors-série.
Romans, beaux-livres, papeterie... à découvrir
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Fiche détaillée
À propos
Plus belle est l’histoire
Dans la dernière ligne droite du champion, qui ne devait être qu’une promenade de santé
vers une arrivée triomphale, un destin cruel a dessiné un méchant virage et creusé une
ornière profonde. Il a obligé Aurélien Rougerie à se battre une fois encore pour pouvoir
franchir la ligne au moment prévu, au joli mois de mai ; pour que le dernier jour de l’année
2017 ne coïncide pas avec son dernier match. Une fois encore, le grand blond a su
chasser les idées noires et cet épisode ne fera qu’embellir une histoire qui appartient déjà
à la légende.
Au sujet d’Aurélien Rougerie, il n’est pas besoin d’inventer des couleurs pour rendre joli le
temps passé ; celui qui a passé en sa compagnie, sur les stades, dans les tribunes ou
ailleurs. Le garçon, le monsieur plutôt, a fait l’unanimité depuis des années déjà. Ses
formidables chevauchées ont fait entrer dans le Gotha, bien avant le retour à l’écurie, celui
qui a été effectivement un cheval de Grand Prix, un pur-sang. Cet ailier tellement physique
sut devenir un centre tellement technique, démontrant que l’art de la passe complétait la
panoplie de l’athlète véloce et surpuissant.
Les exploits et le palmarès de « Roro » sont récapitulés par ailleurs. Sa longévité, pour un
attaquant et en ce siècle destructeur, tient du prodige. On admire surtout qu’il ait, probable
dernier de l’espèce, porté vingt ans le même maillot alors que les mœurs ovales admettent
désormais qu’un joueur change une ou deux fois d’employeur la même année. On
comprend aisément qu’ils soient nombreux à vouloir immortaliser ces mérites singuliers, à
vouloir élever sans tarder une statue, une vraie, à celui qui est déjà un monument…
Son investissement total, sa façon de regarder dans les yeux son interlocuteur et d’abolir
presque tous les problèmes relationnels en firent naturellement un capitaine pour les
« jaune et bleu », un homme de base pour les tournées du XV de France, un Barbarians à
part entière.
On ne verra plus, lors d’un arrêt de jeu, la mèche blonde chassée de l’œil par un coup de
vent soufflant de la lèvre inférieure. Mais la partie continue, une autre vie commence qui
conduira forcément Aurélien aux responsabilités qu’il mérite au sein de son cher club. Et
puisque tout, a fortiori une immense carrière, doit finir par des chansons, retenons celle de
Francis Cabrel : « C’est que le début, d’accord, d’accord ».
Christophe Buron