Clermont des années 70

La société des années 70 est en marche. Le changement c’est maintenant !
À Clermont-Ferrand, comme dans le reste du monde, la fin des Trente Glorieuses n’est pas qu’une image. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 s’apprêtent à laisser des traces économiques aussi tenaces que celles du naufrage de l’Amoco Cadiz sur les côtes bretonnes. Pour l’heure, dans la capitale auvergnate, les grands chantiers sortent de terre. Un équipement sportif couvert, de qualité, s’ajoute à une salle de spectacle digne de ce nom. De nouveaux quartiers poussent à Croix-de-Neyrat, Galaxie et au
Fond de Jaude. Les professionnels de santé se dotent d’outils majeurs avec le CHU, le centre Jean-Perrin, la clinique de la Châtaigneraie et l’hôpital Nord. Le professeur et chirurgien Maurice-Antoine Bruhat développe l’utilisation de la cœlioscopie pour opérer mieux et guérir plus vite. Le progrès continue son avancée. La femme aussi. Si être totalement libérée du poids de la tradition n’est pas si facile – les années 80 et les suivantes le chanteront encore et toujours – elle fait des pas vers son indépendance, pas
seulement sexuelle. La jeunesse navigue entre la tendance unisexe du jean et l’extravagance psychédélique du costume à paillettes. Les boules à facettes du disco enivrent ses nuits. Elle vit rock, rêve funk et fume reggae.
En travaillant à un avenir meilleur.
Parce que dans les années 70 tout semble possible.