Par-delà​ les versants

Quand un roman est une ode au Massif du Mercantour…

Dans le cabinet d’un notaire, Yannick et ses sœurs découvrent son testament. Il hérite d’une modeste ferme sur les hauteurs du Mercantour alors que ses sœurs reçoivent un patrimoine important. Artiste, n’accordant pas de prix à la réussite matérielle, il décide d’abandonner la vie parisienne pour vivre des jours meilleurs au grand air. Sur son chemin, il va trouver Darius, Myriam et Laure mais aussi Clara et Mathieu à qui il va apprendre la montagne et le dessin.
Si le massif du Mercantour occupe tout l’espace avec sa beauté sauvage, les balades professionnelles de Yannick nous entraînent aussi sur le sentier du Corbusier du côté de Roquebrune Cap Martin, l’occasion pour moi de voyager sans quitter mon chez moi. Hormis, les sorties de Yannick pour aller dessiner, photographier, peindre, seul ou en compagnie, il y a aussi toute la vie sociale d’un village de montagne et une vie à se chercher.
Et si Fernand, le grand-père connaissait mieux son petit-fils que lui-même ? Et s’il avait su avant tout le monde le bien que lui feraient la vie au calme, au plus près du lac vert qu’il a toujours aimé ?
J’ai apprécié le style simple et épuré de l’auteur, l’écriture déclenchant des émotions intimes, la construction du roman qui nous amène peu à peu à découvrir que les évidences mettent parfois du temps à se révéler, que le retour à la terre est toujours source de découvertes sur soi.
Suivre la vie d’un artiste qui se cherche, comprendre comment les photos ou les peintures trouvent leur public, voir Yannick avancer, se sécuriser auprès des femmes aimées et surtout de ses sœurs protectrices, tout ceci offre une lecture paisible, douce et délassante.