La petite fille du phare

Quand un livre vous donne envie d’accuser une mère…

Genre : Thriller
Avis : LABYRINTHIQUE
Format : Broché
Quand un livre vous donne envie d’accuser une mère…
Ploumanac’h en Bretagne, Morgane et Elouan ont laissé Gaela, dix jours, seule avec son frère adolescent. Quand ils rentrent, ils trouvent un berceau vide. Les pistes se multiplient mais le bébé n’est pas retrouvé. C’est l’enfer dans la maison et les secrets pèsent sur tous. Peuvent-ils tuer un enfant ?
J’ai mis un avis avec un adjectif tarabiscoté car ma lecture a été ressentie comme telle : à force de suspecter tout le monde, on tourne en rond. C’est pour cela que le final est époustouflant car il était bien caché dans l’un des secrets qui n’avait jamais attiré l’attention.
Tourner en rond ne veut pas dire ne pas avancer et trouver un nouvel indice qui tourne toujours autour de la même personne : la mère ! Omniprésente, Morgane nous donne du fil à retordre : la plaindre ou la vilipender ? La peinture a bon dos pour expliquer toutes les promenades qu’elle fait en bord de mer…
Oui la mer, la côte bretonne, les îles, le château de Costaeres, le sentier des douaniers, nous y somme de jour comme de nuit. Nous allons aussi boire du cidre de Huelgoat ou un whisky des Highlands à la tourbe, et déguster une morue à l’armoricaine. Ce policier est aux couleurs bretonnes et c’est l’un de mes plaisirs de lecture.
Il y a de nombreuses conversations entre les personnages mais ce sont souvent les mêmes questions. Comme pour l’enquête, il n’y a pas beaucoup d’air à trouver et l’atmosphère devient assez irrespirable quand les suspects sont aussi nombreux. Le folklore breton est mis à l’honner avec la passion d’Elouan : les coiffes.
Le mystère est aussi épais que le granit qui règne en maître absolu sur ce bout de terre ; c’est excitant de comprendre que l’on n’aura la réponse qu’à la toute fin.
Je remercie l’éditeur Mon Poche et Virginie pour le service presse de « La petite fille du phare » de Christophe Ferré.