Éditions Mon Poche
Gala et moi
Mylène Desclaux
Une comédie truculente sur les déboires familiaux, professionnels et amoureux d'une mère solo au bord de la crise de nerfs
Fiche détaillée
- Auteur : Mylène Desclaux
- Editeur : CF - Mon Poche
- Date de parution : 02 mai 2024
- Genre : Mon Poche
- Format : 10.9 x 17.8
- Pages : 272
Préface
« Avoir un garçon m’aurait soulagée, ou rassurée. Aussi, quand l’échographie avait révélé qu’il s’agissait d’une fille, j’avais ressenti une impression paradoxale de joie et de panique. J’avais grandi dans un décor ancestral, qui vénérait les mâles et soumettait les femmes. Je n’avais pas les codes pour éduquer une fille et faire d’elle ce que j’essayais d’être : une femme libre. J’allais devoir apprendre. Quelques années plus tard, alors que je suis en train de rouler sur une autoroute américaine avec à mes côtés une adolescente de 14 ans bougonne et insolente, je m’interroge. À quel moment ai-je raté la marche ? » Andréa, chef d'entreprise à succès, élève seule sa fille Gala. Lorsque son ado lui échappe, jusqu’à se retrouver éjectée du système scolaire, elle décide de tout faire pour l’emmener jusqu’au baccalauréat, même s’il faut pour cela entreprendre une thérapie familiale, sacrifier sa vie amoureuse ou sa carrière.
Quand un roman vous fait approcher le risque entre amour maternel et démission…
En 2008, à côté d’Andréa, chef d’entreprise à succès, partie en voyage et roulant sur une autoroute américaine, il y a Gala, une adolescente de 14 ans, intelligente, bougonne, follement vivante, souvent inconsciente, et toujours réfractaire à l’école. Or Andréa ne peut supporter l’idée que sa fille puisse rater son baccalauréat. Par quels tourments doit-elle passer pour rester auprès de sa progéniture ? Se perdra-t-elle en voulant la trouver ?
Signaler un abusQuel plaisir et quel oxygène m’ont accompagnée dans cette lecture ! Lire les pensées qui bousculent chaque mère d’une ado normalement constituée a été un régal. Quoique, à la réflexion, comme dirait quelqu’un en écho, elle pousse peut-être le bouchon un peu loin, Gala…
C’est au cours d’un voyage organisé comme une récompense que nous faisons connaissance avec les deux héroïnes et que nous comprenons vite dans quelle compétition nous sommes engagés. J’oscillerai souvent entre fureur et émotion face aux agissements de chacune ; je fondrai toujours avec l’expression des sentiments de la mère devant le regard de gratitude de sa fille, évènement tellement exceptionnel.
Tout est là pour mettre en émoi, une mère anxieuse qui, il ne faut pas l’oublier, est responsable d’une entreprise, gère mal sa vie amoureuse et ne sait plus à quel saint se vouer surtout quand sa fille veut devenir Juive. Entre tatouages, drogues ou fausses drogues, petit commerce illégal et tant d’autres petits soucis, Andréa ne pourra trouver la paix qu’en prenant une décision radicale.
Saupoudré d’humour, ce feel-good aborde des thèmes profonds, principalement la relation mère-fille dans le contexte plus général de la parentalité. C’est puissant, intime, et le suivi de la psychanalyse est savoureux. Un vocabulaire moderne, un style vif et piquant, une écriture fluide et rythmée, une déclaration d’amour absolue teintée d’agacement permanent, m’ont fait passer un moment en totale déconnexion.
Je remercie Virginie et les Editions Mon Poche pour le Service Presse non rémunéré de « Gala et moi ».
Lyane A. pour @leschroniquesdelyane